Lamento de Livia

Lamento de Livia est une pièce-monologue pour une actrice, que j’ai écrite en 2017 pour et sur une commande de Lucile Jourdan, comédienne, metteur et en scène et directrice artistique de la Compagnie Les Passeurs, à Briançon (05).

Lucile a passé commande à trois auteurs, Dominique Richard, Sophie Lannefranque et moi-même, autour du thème de l’addiction au féminin. Son projet est un triptyque qu’elle a appelé « Héroïne(s) ». Et chacun de nous trace donc dans son texte, le portrait d’une femme sous emprise.  Plus d’infos sur le projet : Compagnie Les Passeurs.

Le premier volet est le « Lamento de Livia », dans lequel j’ai tenté de brosser le portrait d’une femme sous l’emprise de l’alcool. Une sortie de résidence a eu lieu à La Distillerie à Aubagne le jeudi 14 décembre 2017 à 19h, et une avant-première a eu lieu le Lundi 18 décembre au Théâtre Vitez d’Aix-en-Provence à 19h. La pièce a été créée le 26 janvier 2018 à Carros (06), puis dans des bars du Briançonnais en février 2018 ; au Théâtre Berthelot à Montreuil (93), le 15 mai 2018 ; du 13 au 17 juillet 2018 durant le Festival d’Avignon Off, à L’Entrepôt ; 18 au 21 décembre 2018 au Théâtre Joliette-Minoterie à Marseille ; le 31 janvier 2019 au Théâtre Comoedia d’aubagne.

Toutes les infos sur les dates, le spectacle et une petite interview de Lucile et moi, sur le site : théâtrecontemporain.net

Liens vers des articles de presse :

Engluée au fond d’un verre

https://www.journalzibeline.fr/?s=lamento+de+livia

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Vache sans herbe

Texte inédit.
Vache sans herbe est née d’une commande d’écriture de la Cie Senna’ga d’Aix-en-Provence, sur la thématique du deuil et de la maladie, mais sous une forme qui pourrait être accessible à des enfants à partir de 10 ans.
Pièce créée en novembre 2012 au Bois de L’Aune (Aix-en-Provence).

Direction artistique : Agnès Pétreau
Mise en scène et scénographie : Agnès Régolo
Avec : Julien Asselin, Agnès Pétreau, Sabine Tamisier.
Création lumières : Jocelyne Rodriguez.

Plus d’infos sur le spectacle : Cie Senna’ga

Liens vers des articles de presse :

Ruminations


Extrait :

JULIETTE. – Ce matin j’ai attrapé la mort. Si si. Il me l’a dit le docteur Marcel – Marcel Bouligon mon docteur il m’a dit

Juliette faut arrêter la BILE hein ?! Voilà, voilà qu’aujourd’hui Juliette à FORCE de – votre TÊTE – RU-MI-NER – VACHE SANS HERBE ! À FORCE de, votre tête, une BOULE ! Votre tête a mis une boule LÀ ! Regardez c’est énorme Juliette, DES NŒUDS ! Vous vous êtes fait des NŒUDS ! C’est pas bien. Juliette allons donc c’est pas bien ! Jusqu’à quand ? Jusqu’à quand spasmine antistress et lavande ? Il faudra. Faudra bien vous le dis mon amie, il faudra que ça CESSE. Votre TÊTE. Ce MANÈGE. Comment est-ce que MOI, MAINTENANT, comment est-ce que je vais faire pour ENLEVER cette CHOSE ? Juliette, m’entendez ? JULIETTE ?!

Mais moi je rêve.
JULIETTE !
Je rêve, je suis là, bien assise, allongée, le papier sous mes fesses.
JULIETTE CHENU ! Qu’est-ce que c’est que ce ? Qu’est-ce que c’est que cette CHOSE ? Vous avez une CHOSE, DES choses, une boule LÀ, CINÉMA ! Une boule à souvenirs ! Je veux dire, une boule vous savez qu’on ramène quand PARIS AMSTERDAM ou BÉTHUNE, en voyage. VOUS AVEZ UNE BOULE LÀ.
VOTRE VENTRE FABRIQUE
DES BOULES À SOUVENIRS ?!

Il neige ?
Je dis, il neige docteur ? Dans la boule est-ce qu’il neige ?
J’aime lorsqu’elles neigent.

Eh bien eh bien
ATTENDEZ ! VOIR Juliette !
il me dit ET il M’ATTRAPE PAR LES PIEDS
UN COCHON !
Il me retourne, la tête en bas et il dit
eh bien OUI Juliette OUI IL NEIGE ! IL NEIGE !
C’est encore PIRE que ce que je pensais. Bien plus triste !

Anatole et Alma

Anatole et Alma ou le Train des vacances finies. Éditions Théâtrales Jeunesse, 2015.
Ce texte est né d’une commande d’écriture de la Cie Bobine etc (Orléans) : une pièce pour deux acteurs (un homme / une femme) et pour tout public à partir de 6 ans.
Elle a été créée en janvier 2014 au Théâtre de La Tête Noire de Saran-Scène conventionnée pour les écritures théâtrales contemporaines.

Prochaines représentations :
FESTIVAL DERRIERE LES FAGOTS ……à confirmer
Vendredi 01 septembre 2018.
Samedi 02 septembre 2018

ATELIER À SPECTACLE – VERNOUILLET
FESTIVAL PREMIERS ARRIVÉS

Mardi 15 janvier 2019 – 2 représentations

LA PARENTHÈSE – BALLAN-MIRE
Dimanche 16 juin 2019- horaire à confirmer

Galino

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Éditions Théâtrales, 2013
Galino est né d’une commande d’écriture du Théâtre de La Tête Noire de Saran-Scène conventionnée pour les écritures théâtrales contemporaines, au sein de son dispositif « Partir en écriture ». La thématique était : le secret et l’intime. Est-ce que je parle du monde quand je parle de moi ?

J’ai choisi d’écrire ce texte, hommage à mon père, mais aussi à ma famille et aux amis.
Il raconte un pan de sa vie au Plateau d’Assy, et les trois derniers jours avant sa mort, à Villelaure…

La pièce a été créée en février 2016 par la Cie Moitié Raison-Moitié Folie à Chamonix.
Mise en scène et direction artistique : Nathalie Chemelny
Avec : Matthieu Montagnat et Francis Freyburger.
Création lumières : Emma Quéry.
Création musicale et technicienne son : Aurélie Granier.

Projections / Photos / Vidéos : Léa et Benjamin Grégoire.
Plus d’infos sur le spectacle : Moitié Raison-Moitié folie

Liens vers des articles de presse :

Papa coq


Extrait du texte  :

Villelaure. Mercredi 19 août 2009.
La nuit avant le jour où.

Galino. – Petit Lo ? Tu es là ? C’est la nuit ? J’entends plus. Tes PAS. C’est la nuit, déjà ? Alors, alors ça veut dire, pour bientôt ? Demain ? Quel jour on est ? JE SAIS PLUS. Il fait chaud.
NINE !
MA NINE !
Rien qui sort. Je m’entends, seulement dedans.
Elle vient. Elle est LÀ.
Oui, oui, je me calme, ma Nine, je me calme.
Tes MAINS, ça me fait du bien.
Oui, oui. Je peux pas ouvrir, mes yeux, collés.
Tu m’entends ?
Tu m’entends ?
Oui, oui. J’arrête. J’arrête de les faire trembler, mes jambes, oui.
Tes mains sur mes genoux, tu dis
Là, là, calme-toi chéri, calme-toi. C’est la nuit, faut dormir.
C’est pour ça qu’il est plus là, mon petit, à côté.
Tu me dis – comme si tu m’entendais – tu dis
Il est là. Juste à côté, dans sa chambre. Il reste avec nous cette nuit, calme-toi.
Calme-toi mon amour.
Je me calme. Je me calme. C’est que. J’ai pas fini. J’ai pas fini de dire et je SAIS.
Quelques heures maintenant. Je le SAIS.
Il en manque deux. La petite et le grand.
Je peux pas PARTIR, COMME ÇA, sans EUX.
Ma petite et mon grand.
Je CONTINUE.
Je CONTINUE ma Nine, dans ma tête
TOUT. Ça me tient.
Tout ce que je ne vous ai pas dit
à toujours vouloir faire, le DUR.
Aujourd’hui, je raconte.
Dans ma tête, je RACONTE.

Plus d’infos : Éditions Théâtrales, 2013

Le(s) botanimenteur(s)

 

Commande d’écriture du Cirque végétal (Dijon).
Pièce créée par le Cirque végétal en 2015 au jardin botanique de Meise (Belgique).
Conception, mise en scène : Lucas David
Interprétation : Nathalie Rjewsky
Direction de clowns : Adèll Nodé-Langlois
Ecriture : Sabine Tamisier
Conseillers  botaniques : Francis Hallé, Koen Es, Valérie Charavel
Conseiller paysager : Yvan Misset
Impressions végétales : Sandrine De Borman
Suivi Communication : Franck Hidvegi
Traduction : Théo Hijzen.

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A mi chemin entre le clown, le philosophe, le botaniste et le  montreur de foire, le(s) Botanimenteur(s) conduisent, sur un jardin existant, des visites détournées et dévoilent les prouesses du monde végétal aux imprudents visiteurs…

Plus d’infos sur le spectacle : Cirque végétal 

Extrait du texte :

LE BOTANIMENTEUR. –
Nous avons fait quelques pas, tout juste, mais quel bond temporel ! Nous voici au Carbonifère, il y a 355 millions d’années.
Ces plantes, dont je vous parlai à l’instant, ces toutes premières plantes terrestres qui étaient plutôt comme des herbes et non encore des arbres – ces plantes, tels les trapézistes s’élançant vers le ciel, ces PLANTES donc, entamèrent une course vers la lumière, une véritable compétition pour se gorger de soleil et effectuer la photosynthèse !
C’est ainsi que surgirent les premières forêts, oui… Et l’apparition de véritables phénomènes du monde végétal -là aussi, à jamais inconnus pour nous autres humains puisque nous n’existions pas encore ! Et nous avons cette chance, dans cette traversée du temps, de les avoir aujourd’hui sous nos yeux !
Voici donc, trois phénomènes majeurs du Carbonifère.
Tout d’abord, LES PRÊLES ! Leurs ancêtres sont les CALAMITES. La croissance de leur tige se fait par emboîtement. Elles pouvaient atteindre jusque 20 mètres de haut ! Elles ont développé une extraordinaire capacité à subsister sur des terrains difficiles, par tous les temps. Et c’est là leur prouesse ! Jamais leur corps sans fleur ni feuille ne plie, il reste droit, vertical, dressé vers le ciel ! Quelques variétés subsistent de nos jours mais ce sont des naines, comparées à celles de cette lointaine époque ! Nous avons la chance d’avoir devant nous la prêle géante du Mexique qui peut monter jusqu’à 7,2 m de haut…

 

Nina ? (Epilogue)

Lendemains pour La Mouette d’Anton Tchekhov

413blbbx4nlNina est à Yelets et joue Ophélie dans Hamlet. Ce soir, le journal lui annonce la mort de Treplev qui l’a aimée et qu’elle a laissé. Il fait nuit, il neige. Nina part.

Elle croise ceux qui l’ont connue : Arkadina, Trigorine, Medvedenko, Dorn… Nina est traversée par leurs voix. Fantômes ou rencontres ? Traverses. Elle marche, chute, se relève, à l’aube arrive et rage. Rend ce qu’elle doit à Treplev pour encore marcher, avancer, jouer et se tenir debout, longtemps.
Un monologue parcouru de voix, des fantômes, Hamlet, La Mouette, Tchekhov… c’est un hymne au théâtre.

C’est une déclaration d’amour à Nina, archétype du personnage tchekhovien et de l’actrice engagée. Une partition majeure et une écriture empathique qui laisse sourdre l’exaltation russe.

« Nina ? (Épilogue) » a été créé le 1er juillet 2022, à La Pause Bistrot Autrement à Chaillé sous les ormeaux.
Mise en scène : Philippe Lebas.
Jeu : Margot Mornet.

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