RENDEZ-VOUS MAI-JUIN 2024…


>> À PARAÎTRE EN MAI 2024 :
« Le Refuge »
de Sabine Tamisier. Éditions Les Cahiers Théâtre de la Maison Théâtre de Strasbourg. Courte pièce pour des enfants et adolescents, sur la thématique : « Habiter ».
Commande d’écriture de Laurent Bénichou, directeur artistique et metteur en scène de la Maison Théâtre de Strasbourg http://www.lamaisontheatre.euVidéo de la lecture par l’autrice dans le cadre des rencontres THÉÂ de l’OCCE à Albi (novembre 2021) : https://vimeo.com/user90789907

>> LECTURES PAR L’AUTRICE : 
 « La Promesse » de Sabine Tamisier.
Texte publié aux éditions Locus Solus dans le recueil CECOI la mer.
Aide à la mise en voix, regard extérieur : Michèle Sebastia, comédienne et metteuse en scène.
SAMEDI 1er JUIN 2024 À 10H30
À LA MÉDIATHÈQUE ALBERT CAMUS DE CARNOUX-EN-PROVENCE (13)
ENTRÉE LIBRE.
Tout public à partir de 5 ans.
Renseignements-Réservations : ‭04 42 01 68 60‬.

« Le Refuge » de Sabine Tamisier. Éditions Les Cahiers Théâtre de la Maison Théâtre de Strasbourg. LECTURE PAR L’AUTRICE suivie d’une séance de dédicace,
LE SAMEDI 8 JUIN À 10H30 À LA LIBRAIRIE LA RUMEUR DES CRÊTES À CADENET.

ENTRÉE LIBRE. Tout public à partir de 8 ans.
Courte pièce pour des enfants et adolescents, sur la thématique : « Habiter ».
Commande d’écriture de Laurent Bénichou, directeur artistique et metteur en scène de la Maison Théâtre de Strasbourg http://www.lamaisontheatre.euVidéo de la lecture par l’autrice dans le cadre des rencontres THÉÂ de l’OCCE à Albi (novembre 2021) : https://vimeo.com/user90789907

>> EN COURS D’ÉCRITURE :
« Zénaïde et Ézéchiel » (titre provisoire)
, texte tout public à partir de 8 ans.
Pour l’écriture de ce texte, j’ai bénéficié en novembre 2023, d’une bourse d’auteur de la Région Sud pour la création littéraire et graphique : aide à l’écriture, à l’illustration ou à la traduction littéraire.
« ‘Tite Marmotte, » séries de textes pour des albums jeunesse, à partir de 3 ans.
« L’île jadis » roman. Après avoir écrit la trilogie « L’île jadis » en théâtre, dont la première partie a été lauréate du Prix Kamari, je m’attelle à présent à en faire un roman pour la jeunesse et les plus grands.

>> EN PRÉPARATION :
Lecture pour les tout-petits « Sous mon parasol rose, j’ouvre des histoires pour les p’tits canaillous », Aide à la mise en voix, regard extérieur : Michèle Sebastia, comédienne et metteuse en scène.
Première dates en mai 2024 dans les bibliothèques de Cadenet (84) et de Carnoux (13),
et pour les Relais parents-enfants de Cadenet et Villelaure en décembre 2024.
Ami.e.s bibliothécaires, personnels de crèches, n’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez m’accueillir pour une lecture !

 

Éclipses

Éclipses est une comédie-dramatique à ce jour inédite que j’ai co-écrite avec Sophie Lannefranque, pour la Compagnie Les Passeurs (Briançon). Elle a été créé les 9 et 10 janvier 2024 au Théâtre du Briançonnais (05) et le 12 janvier au Théâtre Municipal de Pertuis (84).

Un chalet isolé est à vendre. Trois femmes le visitent.
Annette, l’écolo du pays, Gaby, la kiné extrasensorielle, et Simone, Professeure agrégée de l’Université. Dehors la nuit s’est faite plus dense, la tempête de neige plus violente, et l’agente immobilière n’arrive pas…
La nuit sera longue dans le vide des montagnes.
Elles devront s‘entraider et apprivoiser leurs mystères. Se découvrir unies par les luttes et les rires.
Dans cette nuit incertaine qui les assemble jusqu’au vertige, elles se révèlent leurs dépendances intimes, des plus futiles aux plus tragiques, passant de l’ombre à la lumière.
Jusqu’à danser sur l’horizon…

TEXTE de Sophie Lannefranque et Sabine Tamisier
MISE EN SCENE de Lucile Jourdan et Anne Cantineau
REGARD EXTÉRIEUR : Sébastien Valignat
JEU : Stéphanie Rongeot, Gentiane Pierre, Lucile Jourdan
SCÉNOGRAPHIE / VISUELS : Isabelle Fournier
LUMIÈRES : Catherine Reverseau
SON: Myrtille Arurault
REGIE PLATEAU : Nicolas Thibault
ASSISTANT MISE EN SCENE / PRODUCTION :  Alain Fillit
CONCEPTION / PRODUCTION : Compagnie Les Passeurs
COPRODUCTION : Les Arts d’Azur – Le Broc (06), Théâtre du Briançonnais – Briançon (05), La Passerelle-Pont-de-Menat (63)
Avec les soutien de : DRAC Paca, Région Sud, Département 05, Spedidam

Danse Célestine (création)

-« Danse Célestine »,  est paru en mai 2021, chez Théâtrales Jeunesse.
Texte écrit en 2018, en résidence d’écriture à La Chartreuse de Villeneuve-Lez-Avignon, suite à une commande pour les enfants à partir de 8 ans, de la Cie Bobine Etc.
Cette pièce a été nominée pour le Prix Kamari 2020, et lauréate 2020 du Prix Les Jeunes lisent du théâtre (Laval).
Article paru en juin 2021 dans Télérama : presse Danse Célestine 
Danse Célestine figure dans la sélection de la Quinzaine du Livre Jeunesse de la Ligue de l’Enseignement d’Indre et Loire, et dans celle de l’association Théâtre à la Page sur le thème de la terre (dans le cadre d’un cycle sur les 4 éléments) pour les comités de lecture Pages de Théâtre 2021-2022 se tenant dans les établissements scolaires du CP à l’université en Auvergne-Rhône-Alpes.
Elle fait également partie de la sélection du Prix Livre Élu Jeunesse 2023-2024.

À L’AUTOMNE 2023, DEUX CRÉATIONS de Danse Célestine ONT VU LE JOUR, L’UNE PAR L’ENSEMBLE SYLF ET LA COMPAGNIE PETIT GRAIN, L’AUTRE PAR LA COMPAGNIE LE SONT DES MOTS (détails et prochaines dates ci-dessous) :

Danse Célestine d’après le texte de Sabine Tamisier
Par l’Ensemble SyLF et la Compagnie Petit Grain

MERCREDI 27 MARS 2024 À 14H30 à LA TRAME, À SAINT-JEAN-BONNEFONDS
Séances scolaires les 26, 27 et 28 mars

Tout public à partir de 5 ans
Durée : 40 mn
Chorégraphie et interprétation : Sara PASQUIER
Composition musicale originale : Pierre BADOL
Musiciens : Jérôme BERTRAND à la contrebasse, Marianne PEY au violoncelle, Alain ARIAS au violon.
Adaptation et arrangements : Marianne PEY.
Scénographie : Jean-Luc TOURNÉ.
Une histoire racontée en danse et en musique.
Célestine, huit ans passe son temps en entrechats, sautés et arabesques mais les soucis
s’accumulent avec l’arrivée dans une nouvelle maison à la campagne. Sa mère est absente, retenue par son travail, son père n’en n’a plus, son grand frère est handicapé… Célestine décide de ranger ses chaussons. La rencontre d’un vieux voisin bourru et mystérieux lui fera découvrir comment danser la vie… Ces personnages évoqués par la chorégraphie de la danseuse, s’incarnent également dans le rôle donné aux trois instruments de musique – violon, violoncelle et contrebasse – qui sont traités comme des « acteurs » à part entière. Une création originale d’après le texte de Sabine Tamisier.


Danse Célestine de Sabine Tamisier
Par La Cie Le Son des Mots
MARDI 16 AVRIL 2024 À LA MAISON DU PEUPLE DE GARDANNE (13), horaire à préciser.
Spectacle théâtral et musical jeune public
Tout public dès 6 ans

Durée : 1h
Mise en scène : Claire PHILIPPE
Texte : Sabine TAMISIER, texte publié aux Éditions Théâtrales, éditeur et agent de l’auteur
Avec : Claire PHILIPPE, Matthieu PHILIPPON, Véronika SOBOLJEVSKI
Création du film d’animation : Adélie PRIN et Maxence VINCENDEAU.
Réalisation de la bande-son : Frédéric ALBERTINI
Création lumières : Vincent GUIBAL

« Danse Célestine » est l’histoire d’une rencontre entre deux êtres que tout oppose :
une petite fille pleine de vie mais qui s’ennuie avec une maman absente, et un papa trop occupé avec son grand frère lourdement handicapé ;
et un vieux monsieur solitaire, taciturne et bourru, enfermé chez lui.
Ces deux-là vont se consoler, se réconforter, et se (re)mettre l’un et l’autre sur la voie du mouvement, du partage, de l’envie… Et de la vie plus forte que tout !
« Danse Célestine » est une ode à la tendresse, à l’amitié, et à l’amour des siens.

Princess Miranda

J’ai écrit ce texte inédit en 2020-2021 pour la Cie En Avant-Scène de Géraldine Baldini (Marseille).

Il a été crée en octobre 2022 au Théâtre 108 à Aix-en-Provence.

Texte de Sabine Tamisier, d’après une idée originale et en complicité artistique avec Géraldine Baldini
Mise en scène et interprétation : Géraldine Baldini
Textes et musiques des chansons : Laurent Solférino
Tout public à partir de 9 ans.

« Miranda est une jeune autrice compositrice interprète, venue dans sa ville natale ce soir là, donner un concert. Mais un évènement bouleverse l’ordre de cette soirée, et vient douloureusement lui rappeler son enfance et son passé de jeune femme en lutte avec son apparence, son obésité. Elle va délicatement et avec humanité nous transmettre son histoire, qui peut être celle de tout un chacun. » Géraldine Baldini.

Page Facebook de la Cie : https://www.facebook.com/EnAvantScene

Un petit extrait :

Une scène presque vide, juste un synthétiseur et un micro au bout d’un pied, éclairés, au centre du plateau. Le public est déjà là, l’artiste non.
Rumeurs, chuchotements, impatience.
Soudain une porte s’ouvre dans le fond de la salle, laisse entrer de la lumière, puis claque violemment.

Une femme entre d’un pas précipité, joues rouges, poings serrés, démarche assurée.
C’est elle, la chanteuse Princess Miranda, celle que toutes et tous sont venus écouter, dans une petite ville de Province, ce soir-là…

MIRANDA.- C’est pas POSSIBLE ! Pas POSSIBLE qu’on puisse entendre encore des /
des CHOSES PAREILLES c’est / BON SANG ! AUJOURD’HUI ! Ça m’fout ça / j’trouve plus mes mots je /
J’PEUX PAS ! J’PEUX PAS faire comme si / j’avais rien entendu, non ? VU même !
J’suis vraiment confuse je sais / pas pour ça qu’vous êtes là ce soir mais / c’est plus fort / plus fort que moi ! MA MÈRE ! MA PROPRE MÈRE ! Dire ça ! L’entendre dire ÇA, LÀ, LÀ, dans le hall d’accueil, au milieu de TOUS, sans / sans aucune gêne c’est / cet APLOMB !
J’étais là, à vous accueillir tous, comme d’habitude et d’un coup une voix, derrière moi :
« Pousse-toi » elle a dit, alors que / alors qu’elle /
« POUSSE-TOI, SALE GRRROS ! » elle a fait, avec son accent, à un qui était là, alors que / qu’elle sait bien / ce que j’ai / ce que nous TRAVERSONS / tous ceux qui /
« POUSSE-TOI, SALE GROS ! ». Mais putain mais c’est QUI ? C’est / c’est ma mère ça ?!
« DEHORS ! » j’lui ai dit. « DEHORS MAMAN, TU M’FAIS HONTE ! »
« FOUS L’CAMP ! » j’lui ai fait.

Et m’voilà devant vous.
COMMENT ?
Comment j’peux faire semblant moi maintenant ? Chanter comme si rien de tout ça n’avait eu lieu LÀ, à l’instant, dans ce hall ! PUTAIN ! Oh excusez-moi les enfants, les jeunes j’veux dire, ça m’a échappé ! Elle devait pas v’nir !
Pas prévu, plus un mot entre nous, depuis des années !
J’aurais jamais crû que / qu’elle oserait je / je tremble.
Faut que ça s’calme là, mon cœur, mes mots.

J’ai bien vu qu’elle était pas dans son état normal. Vous voyez c’que j’veux dire ? Elle / vacillait.
Mais bon, ça s’excuse ÇA ?

Je sens qu’ça va pas / ça va pas être possible de CONTINUER LÀ, COMME ÇA, NORMALEMENT, directement, en chansons.
Faut que j’dise, d’abord. C’est trop plein, raz de marée !
J’veux plus entendre ÇA, d’la bouche de ma mère, ni d’celle d’aucune autre personne d’ailleurs.

Je sais pas si j’chanterai. Certainement beaucoup moins en tous cas.
J’ai besoin d’CAUSER de tout ça avec vous maintenant. Vous voulez bien ? Attention, j’veux pas vous empêcher d’partir si c’est ça que /
Non ? Bon. Merci. Merci d’rester quand même.

C’est drôle parce que justement / justement aujourd’hui, dans c’concert-là, j’voulais partager avec vous trois nouvelles chansons qui / qui parlent de ça.
Enfin, d’mon histoire quoi.
BON SANG MAMAN T’AS TOUT FAIT FOIRER !

Non, non non, c’est pas elle non, c’est moi, juste moi qui / au quart de tour j’suis partie, j’lui ai volé dans les ailes ! J’aurais pu m’contrôler, non ? J’ai appris ça, SELF-CONTROL !
Plus d’dix ans que j’l’ai pas vue / elle vient / elle fait l’pas et moi /
J’pouvais pas la laisser dire ça, non ?

Ça s’dit pas, ça doit même pas se penser des choses comme ça c’est / c’est énorme !
Mais bon, merci maman, finalement tu vois, merci ! T’as rien fait foirer du tout, au contraire, bien au contraire, ça m’permet d’ouvrir une parole, ici, ce soir, avec vous !

(…)

Mamie elle fait que des pulls blancs parce que la neige lui manque

J’ai écrit ce texte inédit pour la Cie Le Bel Après Minuit en juillet 2021 et la Compagnie l’a créé à l’automne 2021 en région parisienne.

Mise en scène : Bénédicte Guichardon
Objets : Bénédicte Guichardon et Odile Stemmelin
Distribution : Nathan Chouchana
Régie : Antoine Cadou en alternance avec Thomas Rouleau-Gallais
Production : Compagnie Le bel après-minuit
Avec le soutien du Théâtre de Chevilly-Larue – André Malraux, de L’Ecam – Le Kremlin Bicêtre du Théâtre Jean Arp – Clamart

Encore plus d’informations en suivant ce lien vers le site de la compagnie : https://www.lebelapresminuit.com/portfolio/mamie-elle-fait-que-des-pulls-blancs-parce-que-la-neige-lui-manque/

PROCHAINES REPRÉSENTATIONS DU 28 AU 30 DÉCEMBRE 2023, AU MAIF SOCIAL CLUB À PARIS :
https://programmation.maifsocialclub.fr/evenements/mamie-elle-fait-que-des-pulls-blancs-parce-que-la-neige-lui-manque/

Un petit extrait :

Un jeune homme en pull blanc, bien trop court pour lui. On voit son nombril.
Pantalon de lin ou de jute. Pieds nus.
C’est le Petit.
Il nous regarde et danse en silence, des gestes doux, répétitifs, s’accélèrent, ralentissent, saccades, envolée, un arrêt.

LE PETIT. – Vous entendez ? Non ? Ça va venir, écoutez, tendez l’oreille !
Il reprend sa danse. Envolées, gestes doux, répétitifs, ralentissent, s’accélèrent, des saccades.

Une sorte de musique au loin, celle des sons cadencés d’une machine ?

LE PETIT. – Là, vous entendez ? Oui ?
Il reprend sa danse sur cette drôle de mélodie. Il s’arrête.
Ça vous rappelle rien ? Non ? C’est normal c’est pas / pas courant comme / Moi oui. Un flot de souvenirs, tellement.

Il reprend sa danse, elle devient plus rapide, se précise, prend de la place, dessine dans l’espace des mouvements de droite à gauche, dans un sens et puis l’autre.
La drôle de musique s’amplifie, la danse aussi. Le Petit fait des sons avec ses mains sur son corps, il frappe de ses pieds le plateau, il s’élance et retombe, un peu maladroitement.
Il se pose, masse son pied. La musique faiblit peu à peu.

LE PETIT. – « T’as fini d’gigoter ?! » elle m’aurait dit Mamie. « Tu vas encore te faire mal ! »
Mamie elle pouvait pas gigoter. Elle était tombée elle aussi, une fois, une seule, avec mon papi berger, et depuis, elle avait une jambe raide. « Elle veut plus rien savoir !», elle disait, « Fichue guibole, elle sait juste les pédales de Bergljot ! ».

Il se lève, reprend quelques mouvements en silence, il s’arrête.

Bergljot c’était sa machine, son métier à tisser. Un prénom, elle lui avait donné parce que pour elle c’était plus qu’un objet, une sacrée compagnie.
Mamie. C’est pour elle que je danse.
Pour elle j’aimerais, je voudrais, devant tous, une danse, en sa mémoire, le jour de son enterrement.

C’est demain.
« Drôle d’idée » y vont m’dire mes frangins. « Un original toi, jamais pareil comme tout le monde, faut toujours qu’tu ramènes ta fraise d’une façon ! ».
MA façon oui, et j’suis sûr qu’elle plairait à grand-mère.
C’était pas une causante, une bavarde, une pipelette non. Les mots, ils lui faisaient peur je crois bien.
Alors les discours, les au revoir en grandes pompes, non. Elle aimait le silence. Enfin, un silence plein de sons et de mouvements : ceux de la nature et puis ceux de Bergljot.

Aux aurores elle se levait, comme papi d’ailleurs. Mais lui, quand je me levais, il était déjà parti nourrir puis promener ses bêtes. Elle, elle était là, près de la fenêtre ouverte sur la garrigue, une lampe allumée, ses lunettes grossissantes sur son nez, assise devant son ouvrage. Ses mains allaient d’un côté et de l’autre, tenaient la navette d’où se déroulaient le fil du dévidoir et ses pieds pianotaient les pédales de l’engin. C’est cette douce mélodie qui me tirait de mon lit.

Et aussi, celle des sonnailles des moutons, des brebis et des chèvres de papi au loin, ses cris pour les rassembler. Les aboiements de Mila et Django, ses fidèles compagnons : une border collie noire et blanche toute fine, et un berger de La Crau qui était aussi grand que moi à l’époque. Et puis celles du merle, du coucou, des martinets, des hirondelles, des corneilles, des tourterelles et là, tapis dans les herbes, toute une symphonie d’insectes chanteurs démarraient leur journée : cigales, sauterelles, criquets, ils s’en donnaient à cœur joie. J’adorais ça.

Il se remet à danser sur cette symphonie imaginaire.

Vous entendez ?

Précipices

ttps://www.editionstheatrales.fr/livres/si-jetais-grand-6-1600.html

Précipices est une coute pièce pour adolescents, que j’ai écrite en 2019 pour la Cie du Réfectoire à Bordeaux. Elle a été créé en juillet 2021 au Centre Culturel Simone Signoret de Canéjean, dans une mise en scène de Patrick Ellouz, et interprétée par un groupe d’adolescents de 9 à 13 ans.

Extrait (début du texte) :

Un groupe d’adolescents, filles et garçons mêlés.

Sur une falaise rocheuse enneigée. C’est l’hiver.

Doudounes, bonnets, gants, boots.

  1. Souvenir

– C’est ici

– Là

– Y’ a un an

– C’est ici qu’il nous a convoqués
– Normal

– Notre lieu

– Notre rencard

– Notre montagne

– Notre falaise

– Pas la sienne

– Non pas la sienne

– On le voulait pas là

– Avec nous

– Trop étrange 

– Différent

– Notre endroit quand on voulait blaguer

– Bien planqués des parents

– Il était pas pour lui

– Ouais lui il en avait plus

– De quoi ?

– De parents

– Non 

– Plus depuis le jour

– De la grande avalanche

– Le monstre blanc ils l’avaient appelée 

– Dans toute la vallée

– Elle avait avalé des enfants, des parents, grands-parents
– Bien debout sur leurs skis

– En promenades, en raquettes

– Juste ici 

– Là 

– En dessous

– Et aussi des renards des chevreuils et des cerfs

– Des brebis et des chèvres et des vaches

– Des lapins, des belettes, des marmottes

– Et les chiens

– Non pas de chiens

– Si ceux des bergers

– Oui je sais celui de mon cousin mon Patou il s’est fait emporter mais c’est pas ça que je 

– Alors quoi ?

– Je voulais dire les chiens ceux qui recherchent les gens

– Ah les héros !

– Les maousses !

– Les costauds !

– Oui ceux qui traquent les souffles

– Un battement sous la glace

– Oui ceux-là n’avaient rien pu trouver

– Rien ramener aux familles

– « La couche était bien trop épaisse » 

– Avaient dit les gendarmes

– Et leurs petites pattes bien que très efficaces

– S’étaient vite épuisées et gelées à gratter à creuser

– Sans jamais rien trouver jusqu’au printemps suivant

– A la fonte des glaces

– Ouais passe

– Quoi ?

– Les retrouvailles les funérailles

– Les corps momifiés

– Faut bien dire

– Passe j’te dis !

– Ok

– On est pas là pour ça

– On est juste là pour lui

– Oui

Silence

Danse Célestine

https://www.editionstheatrales.fr/livres/danse-celestine-1597.html

J’ai écrit « Danse Célestine » en 2018, suite à une commande de Marjolaine Baronie, directrice / metteuse en Scène de la Cie Bobine Etc, et durant une résidence à La Chartreuse de Villeneuve Lez Avignon.

Création à l’automne 2023 par la Compagnie le Son des Mots (13). Mise en scène de Claire Philippe.
Création à l’automne 2023 par l’ensemble Sylf et la Compagnie Petitgrain.

Article paru dans Télérama en juin 2021 :

Carnet pédagogique sur Danse Célestine, réalisé par Annie Quenet, à la demande des Éditions Théâtrales : https://www.editionstheatrales.fr/pedagogique/les-carnets/danse-celestine/

TAP TAP TAP Podcast : Théâtre à la page propose des discussions autour de pièces de théâtre jeune public impliquant des membres de l’association et des élèves découvrant les pièces. Écouter l’épisode consacré à Danse Célestine